mercredi, janvier 14, 2015

La violence dans les astres

Attentat à Charlie Hebdo : Paris le 7 janvier 2015 à 11h30 

Médiatisés dans le monde entier, les tragiques évènements parisiens de la semaine dernière font oublier qu’ils appartiennent à une puissante vague de violence qui entre le 6 et le 10 janvier environ a endeuillé le globe en de nombreux endroits. Il y eut entre autres le commando suicide de Tripoli (7 morts), une femme kamikaze à Istanbul et surtout les bouchers de Boko Aram (les kidnappeurs d’écolières) qui les 7, 8 et 9 janvier ont attaqués seize villes et villages du nord-est du Nigeria et laissés plus de 2000 cadavres derrière eux, en majorité des femmes et des enfants. La violence et la brutalité qui règnent de façon permanente sur notre planète ont ainsi enregistré un brusque pic d’activité. Plutôt que de nous intéresser aux thèmes astraux des terroristes (comme ce fut le cas pour Mohammed Merah ou encore Maxime Hauchard ), examinons comment les configurations astrales libèrent une barbarie forcément inscrites dans les mécanismes de la conscience de l’être humain.

Du 6 au 10 janvier 2015, les emboîtements d'aspects planétaires très tendus décrivaient parfaitement les possibilités de ces évènements sanglants.

- Uranus au carré de Pluton (toile de fond politico-financière)
- Soleil conjoint à Pluton au carré des nœuds lunaires et d’Uranus (assombrissement de la lumière, corruption des idéaux, matérialisme triomphant, compulsions sanguinaires)
- Saturne au carré de Neptune (foi émotive, empoisonnement des idées, rigidité morale)
- Mars au carré de Saturne (frustrations, durcissement de la pensée)
- Mars opposé à Jupiter (colère, déchaînement de la violence, passage à l’acte)

Le carré Uranus/Pluton

Il en est très souvent question depuis plus de trois ans. Les valeurs uraniennes de liberté, de vérité et de révolution sont corrompues par Pluton qui symbolise les puissances financières et les intérêts personnels. Uranus en vient ainsi à représenter le fanatisme qui impose ses idées par la destruction et la mort (Pluton) tout en favorisant l’expression de pulsions sauvages et meurtrières. Cet aspect est également lié au financement du terrorisme (à qui profite le crime?) par des maffias, des gouvernements et des organisations diverses indifférentes aux convictions idéologiques ou religieuses, mais les instrumentalisant. Pluton est d’une façon générale relié aux races et à l’hérédité : le terrain  historique, raciste et social qui jette les graines du terrorisme dans le monde est ainsi souligné.

Soleil conjoint à Pluton au carré des nœuds lunaires et d’Uranus

Pluton représente l’épaississement du moi dans une poursuite effrénée de sensations causée par la crainte de la mort. Conjoint au Soleil (la droiture et la noblesse), il assombrit la conscience car la quête du pouvoir devient toute puissante. Le matérialisme triomphe : les  idéologies religieuses ne sont que des prétextes pour couvrir des infamies. Décuplé par le carré à ces deux astres, le fanatisme uranien est utilisé de même façon. Les auteurs des attentats ne réalisent pas qu’ils sont cyniquement manipulés par des puissances « supérieures » représentées par Pluton conjoint au Soleil. Les noeuds lunaires quant à eux, apparaissent toujours dans ce type d’événements retentissants. La notion de « témoignage » leur est personnelle. Ketu conjoint à Uranus représente plus particulièrement la compulsion fanatique (Ketu) et les épreuves (pour les victimes) qui en résultent. Rahu au carré de Pluton et du Soleil représente la colère et l’insatisfaction, mais aussi les secrets, ce que le public ignorera toujours.

Le carré Saturne/Neptune

Nous en avons parlé lors des deux derniers billets (Saturne au carré de Neptune et Saturne en Sagittaire, mode d’emploi 2015): on a vu que la rigidité d’un Saturne en Sagittaire au carré d’un très émotif Neptune dans les Poissons, posait la menace d’une recrudescence d’actions liées à des idées rigoristes : la foi (Neptune) devient captive des lois et des règlements (Saturne).
Toute l’atmosphère collective en est imbibée. De nature trop sentimentale, le mysticisme neptunien est instrumentalisé par un Saturne conflictuel qui fait plus de cas des habitudes et des traditions que de la vérité et de l’amour.  Les musulmans ne sont pas les seuls concernés, les fondamentalistes de toutes obédiences pourraient éventuellement passer à l’action.

Le carré Mars/Saturne

Un aspect défavorable entre Mars et Saturne est presque toujours impliqué lors des véritables durcissements de l’esprit et du coeur. La capacité d’action est d’abord bloquée. On se sent prisonnier alors que le désir et l’animalité (Mars) se heurtent aux murs de la prison mentale ou physique (Saturne). La frustration prend le dessus. Il suffit alors d’un élément déclencheur pour mettre le feu aux poudres

L’opposition Mars/Jupiter

Voici l’élément déclencheur en question. Cet aspect est extrêmement violent car Mars, le maître de l’action, des guerres et des conflits est amplifié par Jupiter. Virulente, la colère déborde, explose. Le 7 janvier, alors que les tueurs, à Paris ou au Nigeria sont à l’oeuvre, Mars est à mi-chemin du carré à Saturne (à 5° d’orbe) et de l’opposition à Jupiter (également 5° d’orbe). La tension martienne est à son comble et le déchainement de la violence a lieu (1). Mars au carré de Saturne ferme et durcit les consciences et l’amplification causée par Jupiter déclenche le passage à l’acte.


La géométrie du ciel était ainsi particulièrement tendue. Emboitées les unes dans les autres, ces configurations firent de terribles dégâts. Ce fut un passage particulier, mais on ne peut nier que la violence accompagne toute notre histoire. Les terroristes qui sont une infime minorité sont capables de mettre la planète à feu et à sang, comme le firent les Nazis par exemple. Pour nous en sortir nous n’avons d’autres solutions que de comprendre les racines de cette violence, ce qui nécessite un vrai voyage intérieur. Nous ne sommes pas tous physiquement violents, nous ne sommes pas tous coupables, mais nous sommes quand même responsables, car l’humanité est un organisme : si nos consciences personnelles étaient sereines, équilibrées, moins sujettes aux craintes et aux frustrations, les idéologies contraignantes, le fanatisme et les croyances sécuritaires indispensables à l’équilibre psychologique de beaucoup, seraient moins répandues sinon inexistantes. La violence est d’abord intérieure et on ne peut imaginer une paix durable alors que des milliards d’êtres humains sont en guerre avec eux-mêmes. C’est tout l’argument de « L'initiation à la guerre intérieure »

Toutes les configurations que nous venons d’exposer étaient et sont transmutables

- Uranus, qui symbolise la perception directe de la vérité, montre comment s’attaquer au problème de la peur de la mort et du matérialisme (Pluton). La liberté (Uranus) est un leurre tant que la peur règne sur les coeurs.
- Le Soleil est notre étoile de lumière, capable d’illuminer Pluton, c’est-à-dire d’écarter les obscurités de la conscience et de la régénérer. Son carré à Uranus symbolise l’intelligence capable de voir que la liberté est surtout l’absence d’autorités intérieures, telles que la peur, la frustration, la croyance, la convoitise et ainsi de suite.
- Les noeuds lunaires, reflets du monde matériel et de ses exigences, enseignent toujours le détachement à qui recherche « le nectar d’immortalité ».
- Saturne au carré de Neptune (lire dans ce billet l’extrait de « L’astrologie et la mécanique de la pensée »), se comprend lorsque Saturne se révèle être le socle sage et serein de la spiritualité authentique qui n’a que faire des lois et des règlements, pendant que débarrassé des illusions et des identifications, Neptune permet à l’être humain l’éclosion de sa nature d’empathie et de compassion indispensables à la réalisation de soi.
- Mars au carré de Saturne, symbolique de frustration, se résout toujours dans le service et parfois, s’il le faut, dans la renonciation intelligente, non-conflictuelle.
- Pour ce qui est de l’opposition de Mars à Jupiter, voici plus en détail la façon de résoudre les tensions entre ces deux astres, extrait de « L’astrologie et la mécanique de la pensée » à paraître prochainement:

« Naturellement associé à l’égoïsme et à la survie, Mars gagne à servir Jupiter. L’exigence de l’action est ainsi canalisée par le sens de la justice et la compassion, éveillant l’esprit chevaleresque, la meilleure expression de Mars qui sert l’expansion de la pensée (Jupiter) dans le sens du bien.
Complémentaires, les notions d’action juste et de non-violence sont à cultiver. Directe, intuitive et spontanée, libre de la crainte, du désir et des mobiles secrets, l’action juste est étroitement liée à la non-violence qui implique en premier lieu de ne pas se battre contre soi-même, c’est-à-dire de ne pas se juger, de ne pas se comparer ou se conformer à un idéal, de s’observer tel que l’on est sans s’affronter.
Cela permet d’explorer la substance de la colère, surtout celle dirigée contre soi-même, partie essentielle de l’image mentale qui selon les cas manifeste le justicier, le militant politique, l’écoguerrier, le policier, le truand ou encore la chair à canon.
La différence entre la révolte (réaction instinctive aux injustices et aux frustrations) et la révolution (transformation totale de ce que l’on est) est alors peut-être comprise
 ». 

Mercure et Vénus

Tout au long de ces journées, Mercure et Vénus furent en conjonction, un aspect associé à « l’approche subtile de la beauté ». Cependant, les deux astres rapides étaient aussi au parallèle de déclinaison de Pluton, impliquant des manipulations par le charme et la ruse, générant un parfum de récupération et évoquant le cynisme et la vénalité. Pourtant, qui n’a pas senti surfant dessus le chaos de la violence, une vraie solidarité entre les individus et même les peuples, qui ne fut pas seulement une prévisible réaction sentimentale ? Dans la consternation et le désarroi, il y eut des rassemblements spontanés, des dialogues intelligents, de véritables fraternisations.

La conjonction Mercure/Vénus est encore visible, peu après le coucher du soleil. Profitez-en si la clarté du ciel vous le permet, car le darshan (2) de Mercure est rare et porteur de chance et sa proximité à Vénus emplit le cœur de beauté : l’astrologie, rappelons-le, est l’art de faire descendre l’ordre céleste (Mercure) et la beauté cosmique (Vénus) dans le sombre chaos du monde terrestre.


(1) L’opposition Mars/Jupiter va vers sa dissolution et contrairement à ce que l’on pense souvent, c’est à ce moment que l’aspect est le plus puissant et non pas lorsqu’il est croissant ou encore partile (exact au degré près).

(2) Mot sanscrit signifiant vision du divin. 

CENTILOQUE

CLIQUEZ SUR LE LIEN pour une version entièrement retravaillée du CENTILOQUE, un ouvrage publié en 1993 aux Editions Dervy


Extrait :


1- N°5 : caractère et destinée.


« L’astrologie dévoile les relations intimes qu’entretient le caractère avec la destinée. La destinée d’un individu est l’expression de son caractère ».


Le mot caractère nous vient du grec « kharaktêr », qui signifie un signe gravé. Il signifie également ce qui est propre à une chose, son expression personnelle, son originalité. Par extension, le caractère définit l’ensemble des traits psychiques propres à un individu.


Le caractère se rapporte à la fois à l’expression originale d’un individu et à son thème astral, le signe gravé dans les cieux, qui nous représente et nous définit.


Le caractère est au départ cette infime portion de nos êtres, qui échappe au grand nivellement imposé par l’hérédité et par l’environnement de naissance (racial, familial, social et culturel). Il est ce qui nous rend unique. Au travers de ce petit germe de liberté, la nature développe en nous, patiemment, l'espritla sagesse, le pouvoir et l’amour.


Le terme de destinée est aussi riche en enseignements : il est à la racine du mot destination qui signifie le rôle, l’usage.


Le concept de destinée implique une fonction à remplir. Le caractère actualise la destinée, c’est-à-dire le rôle que nous avons à jouer dans cette existence, un rôle qui n’est pas imposé: on continue à confondre astrologie et fatalisme, on fait d’elle le chantre du c’était écrit, comme si sa fonction se bornait à décrire une destinée transformée en fatum, en une fatalité inéluctable à laquelle nul ne pourrait échapper. C’est tout à fait le contraire, puisque l’astrologie n’a de sens que si elle nous permet d’agir sur la destinée.